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2/17/2023

La télémédecine : levier pour verdir notre système de santé ? 

La sobriété énergétique est sur toutes les lèvres : pollution, hausse du coût des énergies, dérèglement climatique…. les bonnes raisons de s’y prêter sont multiples. 

Si dans le domaine de la santé, on voit de nombreux établissements hospitaliers mettre en place des plans ambitieux visant à réduire leur impact environnemental, ce ne sont pas les seuls axe de travail à considérer :

- la santé environnementale reste une notion rare (mais sera sans doute une des problématiques de demain à laquelle devront faire face les futurs médecins) qui commence à être intégrée dans les programmes de formation. Elle étudie les impacts de l'environnement sur la santé (maladies infectieuses, risques d’origine professionnelles, effets de l'environnement sur la santé…). 

- les déplacements sanitaires, que ce soit via l’usage d’une voiture personnelle ou d’un véhicule sanitaire léger engendrent eux aussi impact médicaux économiques et pollution environnementale  (61 millions de trajets réalisés en France en 2020 soit une dépense de 4,3 milliards € pour la sécurité sociale). 

La transition vers une économie bas-carbone, circulaire et durable en France a pour but d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 et ainsi réduire l’empreinte carbone de la consommation des Français. 

Le secteur de la santé fait intrinsèquement parti du quotidien des Français. De par son activité, le secteur contribue ainsi au dérèglement climatique et représente 8% des émissions nationales.[1]

Comme l’indique Pierre Simon (Praticien Hospitalier en néphrologie pendant près de 35 ans, il s'est intéressé a la Télemédecine dès le milieu des années 90 en développant des applications de télémedecine. Il a aussi été président de la SFT-ANTEL Societe savante de Télémédecine)  « pour atteindre la neutralité carbone, chaque citoyen dans le monde ne devrait pas produire plus de 2 tonnes de CO2/an, soit pour la population de la France 136 millions de tonnes/an. 

Le développement de la télémédecine en France (téléconsultation, téléexpertise, télésurveillance, télésoin) pourrait contribuer à réduire d'au moins 1% l'émission des GES. »

Ainsi la télémedecine est un axe à considérer dans l’effort collectif vers la neutralité carbone. 

2 stratégies doivent ainsi être poursuivies de manière parallèle pour faire de la santé l’un des secteurs d’excellence en matière de considération environnementale :

-mener des projets à l’échelle des établissements pour nos hôpitaux, cliniques et EHPAD : réalisation de bilans carbone et mise en place d’axes de travail stratégiques (éco-conception des soins, achats responsables et réemploi des matériaux et équipements, optimisation des flux de déplacements, utilisation des modes de transport à faible émission)

-favoriser une nouvelle organisation des soins : ce sont 6 consultations médicales qui sont réalisées par an et par habitant, soit environ 400 millions de consultations dans les cabinets médicaux, dont 106 millions auprès de médecins généralistes. En s’appliquant un ratio de 40% des téléconsultations réalisées à distance, l'économie en CO2 serait de près 3 millions de tonnes, soit 0,7% de la production totale de notre pays. [2] 

 

Les initiatives se multiplient et sont d’une grande diversité :

 

Dans le cadre du Plan de Transformation de l’Économie Française (PTEF), décarboner la santé parait un axe nécessaire pour soigner durablement. Si le développement de la télémédecine a marqué un réel tournant dans nos usages médicaux, il pourrait bien être un élément déterminant dans les objectifs de sobriété énergétique nationaux. 

Consultations de suivi, demandes d’avis spécialisés (téléexpertise), application du télésuivi pour réduire les coûts des transports, la télémédecine regorge de solution pour contribuer à réduire les émissions de GES de notre système de santé. 

 

De plus, la télésanté conjugue de nombreux autres avantages non négligeables :  réduction des inégalités territoriales d’accès aux soins grâce à la télé-expertise, prise en charge plus précoce de la maladie en sont deux exemples majeurs. 

Associer sobriété et performance du numérique semble être le combo gagnant pour une plus grande efficience des organisations de santé. 

 

[1] Source : rapport «  DÉCARBONER LA SANTÉ POUR SOIGNER DURABLEMENT  » du Shift Project

[2] Source : Pierre Simon, 09.02.23

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