DANS CET ARTICLE
Coordination d’un bloc opératoire, gestion d’une urgence, organisation d’une sortie… À l'hôpital, les équipes soignantes ont besoin d’outils de terrain, permettant d’échanger rapidement des informations critiques. La messagerie instantanée a donc toute sa place en santé, à condition d’être en mesure de répondre efficacement aux enjeux spécifiques du secteur.
Souvent utilisées par les équipes, les messageries grand public comme WhatsApp posent pourtant de sérieuses questions déontologiques, juridiques et organisationnelles dans un contexte médical.
Heureusement, il existe des alternatives adaptées à la santé et parfaitement conformes à la réglementation. Décryptons ensemble les critères pour choisir la bonne messagerie instantanée hospitalière.
1. Pourquoi la messagerie instantanée est incontournable dans les établissements de santé ?
Un besoin de coordination sur le terrain
L’hôpital moderne fonctionne en réseau : différents services, différentes spécialités voire différents sites distants, ainsi que des partenaires de ville, peuvent être mobilisés autour d’un même patient. Une communication efficace et coordonnée est donc indispensable pour garantir la continuité des soins.
Dans ce contexte, les emails ou le téléphone atteignent vite leurs limites : peu adaptés au terrain (car trop lents, trop formels ou trop intrusifs), ils ne garantissent ni une traçabilité suffisante des décisions, ni une diffusion immédiate de l’information à l’ensemble des acteurs concernés.
La messagerie instantanée répond donc à un besoin bien spécifique de réactivité et de mobilité.
Exemple de cas d’usage
Agile, simple et rapide, la messagerie instantanée hospitalière trouve toute sa place sur le terrain, dans des situations telles que :
- La préparation d’un bloc opératoire,
- La gestion d’une urgence médicale ou logistique,
- Le suivi des patients et la transmission au fil de l’eau des observations sur leur état,
- Le relais entre l’hôpital et la ville pour les questions simples.
2. Quels sont les risques liés aux solutions grand public ?
Au quotidien, de nombreuses équipes se tournent vers des messageries grand public comme WhatsApp, iMessage ou Messenger pour répondre à ces besoins. Mais ces solutions offrent des garanties insuffisantes en matière de traitement des données de santé :
- Elles ne sont pas conformes au RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données).
- Elles ne sont pas certifiées HDS (Hébergeur de Données de Santé).
En pratique, l’utilisation de ces messageries instantanées à l’hôpital pose différents problèmes :
- Hébergement non conforme des données,
- Pas d’identification sécurisée des interlocuteurs,
- Absence d’intégration au SIH et d’interopérabilité avec les outils métier,
- Traçabilité insuffisante des échanges.
Elles ne respectent donc pas les fondements de la doctrine du numérique en santé, si bien que leur usage expose les professionnels et les établissements à des sanctions.
👉 Pour en savoir plus, découvrez notre article Pourquoi WhatsApp n’est pas adapté à l’hôpital ?
3. Pourquoi l’hôpital a-t-il besoin d’une solution spécifique ?
Les hôpitaux ne peuvent pas se contenter d’outils conçus pour le grand public ou pour l’entreprise privée : il leur faut une solution pensée spécifiquement pour leur écosystème et ses enjeux.
Respect des normes RGPD / HDS
Comme évoqué précédemment, les messageries instantanées utilisées en milieu hospitalier doivent respecter un cahier des charges précis en matière de traitement des données de santé. Elles doivent être conformes au cadre fixé par le RGPD pour la santé, et être certifiées HDS, ce qui n’est pas le cas des outils généralistes.
Coordination complexe
La coordination hospitalière se fait à différents niveaux : intra-service, inter-services, inter-établissements (notamment dans le cadre des Groupements Hospitaliers de Territoire), ville-hôpital. De plus, elle implique des acteurs divers : équipes médicales et paramédicales, personnel administratif… La messagerie destinée aux soignants doit donc s’adapter à la multiplicité des usages en permettant une configuration fine des accès et des canaux de discussion.
Environnement multi-logiciels
L’organisation hospitalière repose sur une constellation d’outils numériques. Leur interopérabilité est un critère essentiel pour garantir la traçabilité des échanges et la continuité des soins. La messagerie instantanée doit s’intégrer à l’écosystème numérique existant et doit pouvoir communiquer avec le DPI (Dossier Patient Informatisé), le DMP (Dossier Médical Partagé), le LAP (Logiciel d’Aide à la Prescription)…
4. Quels critères pour bien choisir une messagerie professionnelle en santé ?
Au vu des enjeux évoqués précédemment, plusieurs critères clés se dégagent pour choisir la bonne messagerie instantanée de santé.
Critère 1 : Sécurité
En santé, la sécurité des messageries est une priorité. La solution doit impérativement être certifiée HDS et conforme au RGPD pour garantir la protection des données de santé. Elle doit également offrir un chiffrement de bout en bout des messages afin d’éviter leur interception, tout en assurant la traçabilité des échanges.
Critère 2 : Accessibilité
En matière d’accessibilité, la messagerie hospitalière doit répondre à un double enjeu :
- D’une part, faciliter l’adoption sur le terrain : la messagerie doit être simple d’utilisation, ergonomique et disponible sur différents supports (versions mobile et desktop).
- D’autre part, sécuriser la connexion : un système d’authentification forte sans utilisation du numéro personnel doit être proposé.
Critère 3 : Gestion des utilisateurs
Une gestion fine des droits et rôles est indispensable pour garantir la confidentialité des données de santé des patients. Pour répondre aux besoins des équipes, il est également important de pouvoir paramétrer des groupes de discussion sur mesure ainsi que des salles thématiques (par spécialité, par patient, par projet…). Chaque utilisateur doit pouvoir être contacté depuis un annuaire centralisé, sans numéro de téléphone.
Critère 4 : Interopérabilité
Pour être en conformité avec les référentiels du numérique en santé, la messagerie doit être intégrée au SIH (Système d’Information Hospitalier). Son interopérabilité avec les outils métier est une condition incontournable pour une coordination efficace du workflow clinique ainsi que pour la continuité des soins. Pour offrir une solution complète aux soignants, il est également intéressant que la messagerie soit associée à de modules comme la téléexpertise ou la e-RCP au sein d’une suite de télémédecine complète.
Contextualisation clinique
Contrairement aux messageries instantanées grand public, la messagerie hospitalière doit permettre de rattacher un échange à un patient et à une situation médicale précise. Elle doit donc communiquer avec les dossiers patients (DMP, DPI). Cette contextualisation clinique est un pré-requis pour assurer la qualité du suivi ainsi que la traçabilité des soins et des décisions.
Envoi de documents
Autre incontournable de la messagerie hospitalière : celle-ci doit permettre le partage et l’archivage sécurisé de documents clés. Les soignants doivent pouvoir transmettre des comptes-rendus d’imagerie médicale, prescriptions ou résultats d’analyse en un instant, depuis le support de leur choix.
5. Zoom sur Sana : une messagerie conçue pour l’hôpital
Pour répondre à ces exigences, Rofim propose désormais Sana, une messagerie instantanée pensée spécifiquement pour le monde hospitalier. Intégrable à tous les SIH existants, Sana est certifiée HDS et remplit tous les pré-requis en matière de sécurité.
Concrètement, Sana permet aux équipes soignantes :
- De communiquer en temps réel où qu’elles se trouvent et sans numéro de téléphone, via une interface simple, rapide, intuitive et multi-device.
- De créer des canaux de discussion adaptés aux différents usages (par patient, par service, par projet interétablissements…).
- De contextualiser les conversations en les liant au dossier patient ainsi qu’aux comptes-rendus de RCP et de téléexpertise, grâce à l’interopérabilité des modules Rofim.
- De gagner du temps grâce à des échanges cliniques rapides entre services ou entre établissements.
Ainsi, Sana apporte une réponse concrète à la tension permanente entre l’agilité nécessaire aux soignants et les exigences de sécurité imposées par la réglementation. Déjà adoptée dans plusieurs CH et CHU, elle démontre sa capacité à s’intégrer dans le quotidien des équipes et à répondre efficacement aux réalités du terrain.
Pour en savoir plus sur ses fonctionnalités, consultez la page de présentation de Sana ou demandez une démo.
À propos de Rofim
Rofim est une plateforme de télémédecine qui connecte les professionnels de santé à l’hôpital et en ville, pour faciliter le diagnostic et améliorer la prise en charge des patients. Cet outil offre 4 solutions principales de diagnostic collaboratif dont : téléexpertise, téléconsultation, e-RCP et DCC.
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