Rofim décide aujourd'hui de prendre la plume pour s'adresser à vous et vous partager, images, réflexions, interrogations et éclairages. L'occasion d'un rendez-vous entre vous et nous qui, on l'espère, aura vocation à devenir un rendez-vous attendu. Bonne lecture !

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La genèse de Rofim réside dans la prise en compte d’un besoin terrain, le besoin d’échanger de manière sécurisée avec un confrère. Initialement avec de l’imagerie lourde nécessaire aux avis des chirurgiens cardio-vasculaires, spécialité de notre médecin-fondateur.

De nombreuses spécialités nous ont rejoint par la suite, et la psychiatrie n’est pas en reste.

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Si la psychiatrie compte parmi les plus gros consommateurs de télémedecine (notamment en téléconsultation), nous avons essayé de nous inscrire  immédiatement dans une relation privilégiée avec notamment la démarche de signature de la charte des psychologues et leur accès à la palrefotme lorsque le telesoin a été possible pour eux ou encore la mise à disposition de notre module staff  pour les CMPP en mal de contact patients durant la période de pandémie.

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Depuis, nous avons cultivé ce lien, en connaissant lee pure player ou  cartographier  la santé mentale (TEALE, TALIAZ…), comprenant le besoin important des Ehpad en avis géronto psy, le tout, accompagné par un membre de notre Comité Scientifique, lui-même psychiatre.

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Parler aujourd’hui de psychiatrie nous paraissait une première chronique importante pour un sujet de santé publique.

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Nous sommes allés à la rencontre de spécialistes et structures qui s’engagent quotidiennement pour l’avenir de la psychiatrie. A l’heure où nous continuons à tirer des leçons de ces mois de pandémie et de son impact sur la santé mentale de la population, nous nous retrouvons témoins de l’impact du manque d’attractivité de l’ensemble du secteur de la santé mais en particulier aussi de la désertion de la spécialité psychiatrique.

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Les questions de démographie médicale sont sur toutes les lèvres depuis des mois. Elles restent prégnantes lorsqu’elles concernent la santé mentale de la population. Dès lors quelles solutions collectives s’imposent pour ne pas silencier des pathologies dont la société est souvent elle-même à l’origine ?

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Victimes d’une société hyperconnectée, en course perpétuelle à la performance, à l’individualité et au culte de l’image nous avons plus que jamais besoin d’engagement collectif vers une meilleure santé globale.  

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Quelques pistes pour l'avenir (qui n’engagent que nous) et répondre à l’urgence actuelle :

Des réponses "territorialisées et structurées"

Répondre à l’inadéquation offre/besoin régionale passe aussi par l’attractivité de certaines spécialités médicales comme non médicales.

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Néanmoins, les projections démographiques réalisées par le ministère de la Santé en 2021 semblent prévoir « une stabilisation du nombre de psychiatres jusqu'en 2025 avant un retour progressif à la hausse jusqu'en 2040 ».

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Ainsi, la tendance, si elle est couplée à une valorisation de toutes les subdivisions et une attention particulière aux professionnels non médicaux (infirmiers, psychomotriciens, orthophonistes, psychologues hospitaliers...), éléments à considérer dans le cas d’un maillage territorial plus équitable.

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Un nouveau souffle pour plus d’attractivité

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Pour lutter contre la crise des vocations, il faut impérativement développer et encadrer la collaboration entre les acteurs de l’écosystème et promouvoir les fonctions comme celles de médiateur de santé-pair professionnel, les case managers, les jobcoachs pour les patients en réhabilitation, etc.

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Par ailleurs, le renforcement de la formation des nouvelles générations de psychiatre, la création de spécialisation comme celle de « psychologue en santé ou encore l’augmentation du nombre d’hospitalo-universitaires doit permettre de dessiner les contours d’une politique d’attractivité de la spécialité.

Une meilleure adéquation de l’offre aux besoins

A l’heure où la société impose des rythmes et cadences à tous, et que certaines populations sont particulièrement impactées par ces évolutions sociétales, le nombre de pédopsychiatres a pourtant été divisé par deux : une dizaine de départements est aujourd’hui dépourvus de toute offre de pédopsychiatrie libérale.

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Enfin les disparités régionales provoquent des densités variant de un à quatre entre départements…et se cumulent au vieillissement des professionnels en activité (Au 1er janvier 2022, l'âge moyen des psychiatres (libéraux et salariés) s'élevait à 52 ans).

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Un accompagnement des professionnels non médicaux

Accompagner la spécialité dans une nouvelle recherche de sens à l’heure où la pression s’accroit sur un aspect pluridisciplinaire des approches (neurobiologie, sociologie, anthropologie, imagerie cérébrale…) passe aussi par l’accompagnement des professionnels non médicaux dans leur lutte contre l’épuisement professionnel.

Si notre système de santé, et la psychiatrie, doivent se réinventer, c’est aussi dans l’image qu’ils véhiculent pour se détacher de préjugés souvent persistants. Préjugés, malencontreusement, renvoyés par la spécialité elle-même auprès des jeunes générations.

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Au-delà de ces pistes systémiques, intégrer les transformations profondes qu'induit le développement du numérique en santé mentale doit aussi entrer dans les évolutions naturelles de la profession pour en améliorer les conditions de travail. Le numérique apporte aujourd’hui une aide concrète à l’amélioration des conditions de travail, la lutte contre l'épuisement des équipes ou encore une meilleure coordination avec la médecine de ville notamment grâce au travail collaboratif via des solutions de télexpertise pluridisciplinaire. L’heure de faire réellement entrer la santé mentale dans la « maux-dernité »?

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