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Avec des délais de guérison statistiques pouvant atteindre 10 à 12 ans pour des cancers courants comme celui du sein ou de la prostate (source), les parcours d’oncologie s’inscrivent dans le temps long. Des premières consultations de diagnostic au suivi après rémission, la prise en charge du cancer représente un défi en matière de coordination et de suivi à long terme. Dans ce contexte, la téléconsultation hospitalière apparaît comme un levier pour structurer les soins tout en allégeant le quotidien des patients et des services.
Mais quels sont ses usages concrets au sein des services d’oncologie ? Quelles sont les conditions nécessaires à son déploiement ? Faisons le point.
1. Pourquoi la téléconsultation est-elle un levier en cancérologie ?
À l’hôpital, et par rapport à d’autres spécialités, le parcours en oncologie se distingue par une pluridisciplinarité intrinsèque et une inscription dans le temps long. Au-delà des examens et traitements, la prise en charge du cancer implique de nombreux rendez-vous : consultation d’annonce, validation thérapeutique en RCP, suivi des traitements, surveillance post-opératoire…
À cet enjeu s’ajoute bien souvent celui de la fragilité des patients, liée à la maladie elle-même, à l’âge ou aux comorbidités. Parfois domiciliés loin du centre hospitalier référent, ceux-ci doivent jongler avec une prise en charge lourde, associant souvent un suivi en ville et à l’hôpital. Pour ces raisons, il est important que chaque venue physique soit justifiée cliniquement.
Dans ce contexte, la téléconsultation en cancérologie apporte une alternative concrète à certains rendez-vous, sans compromettre la qualité de l’échange. Elle permet également de mieux articuler les soins entre l’hôpital et la ville, tout en maintenant le lien entre le patient et l’équipe hospitalière dans la durée.
2. Cas d’usage concrets de la téléconsultation en oncologie
Plus qu’un simple substitut aux consultations présentielles, la téléconsultation répond à des cas d’usage précis dans les services d’oncologie. Elle s’intègre à plusieurs étapes du parcours :
Complément à la consultation d’annonce
Après la première annonce en présentiel, une téléconsultation complémentaire peut être proposée au patient. Offrant un temps de recul, elle permet de répondre à ses interrogations ou celles de ses proches, de revenir à froid sur les éléments médicaux, de réexpliquer certains points, et d’apporter un premier soutien psychologique.
Suivi thérapeutique entre deux cycles
Entre deux cures de chimiothérapie ou de radiothérapie, la téléconsultation permet aux équipes d’évaluer à distance les effets secondaires, les toxicités, ou encore l’observance des traitements oraux. La visioconférence maintient un contact régulier sans contraindre le patient à se déplacer.
Consultation post RCP
Le suivi des patients atteints de cancer implique souvent l’organisation de réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP) en oncologie. Une fois la décision de traitement validée en RCP, une téléconsultation peut être organisée pour expliquer au patient le protocole retenu et les prochaines étapes.
Surveillance après traitement actif
La surveillance post-thérapeutique s'étend souvent sur plusieurs années, notamment dans le cadre des Plans Personnalisés de Santé (PPS). L’organisation de visioconsultations permet alors un suivi à distance régulier (évaluation des symptômes, suivi psychologique, analyse de résultats biologiques…) en alternance avec les examens en présentiel.
Oncogénétique
Les consultations d’information en oncogénétique ou les entretiens de suivi familial peuvent être réalisés à distance, à condition de respecter un cadre éthique et réglementaire. L’annonce des résultats d’analyse génétique peut également se faire par le biais d’une téléconsultation.
Réévaluation thérapeutique avec le médecin de ville
En cas de dégradation clinique ou d’événement intercurrent, une téléconsultation entre l’hôpital et le patient (ou une téléconsultation assistée) permet d'ajuster rapidement les traitements, ou d'orienter vers une consultation physique si nécessaire.
💡 La téléconsultation peut être couplée à d’autres solutions de télémédecine comme la téléexpertise pour renforcer le lien ville-hôpital au service de la prise en charge du cancer.
3. Bénéfices pour les patients, les services d’oncologie, les établissements et les équipes
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La téléconsultation contribue à plus de fluidité dans les parcours de soin et s’inscrit pleinement dans la démarche d’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins des établissements. Ses bénéfices potentiels sont multiples :
Pour les patients
- Moins de déplacements à l’hôpital, notamment en période de fatigue ou de vulnérabilité.
- La possibilité de maintenir un suivi rapproché, y compris en cas d’éloignement physique et en dehors des périodes de traitement.
- Un parcours enrichi et une meilleure compréhension de la prise en charge médicale grâce à des temps d’échange dédiés.
Pour les équipes médicales
- Un gain de temps, donc une meilleure disponibilité pour les temps médicaux critiques.
- Un suivi plus fluide et une meilleure coordination tout au long du parcours.
- Un contact plus rapproché avec les patients traités.
Pour l’établissement
- Un parcours de soins optimisé, sécurisé et coordonné.
- Une meilleure gestion de l’activité et des plannings liée notamment à des reprogrammations moins fréquentes.
- Un allègement des flux physiques, avec moins de consultations courtes, répétitives ou administratives en présentiel.
- Une réduction des coûts indirects liés à l’accueil physique des patients.
👉 Pour en savoir plus sur les atouts de la téléconsultation, découvrez notre guide “La téléconsultation à l’hôpital et ses bénéfices dans les parcours de soins”.
4. Comment déployer la téléconsultation avec succès en cancérologie ?
Pour que la téléconsultation devienne un outil structurant en oncologie, elle doit s’inscrire dans une logique de parcours coordonné, avec un ancrage concret dans l’organisation hospitalière.
Intégration dans le SIH
Pour un déploiement et une utilisation efficaces, l’outil de téléconsultation doit être interopérable avec le système d’information de l’hôpital. Il doit communiquer avec le Dossier Patient Informatisé (DPI) être associé à une messagerie de santé sécurisée (MSSanté).
Traçabilité des consultations
La plateforme utilisée doit garantir la traçabilité des échanges, des décisions et des documents cliniques. Les informations issues des téléconsultations contribuent ainsi à alimenter le DCC (Dossier Communiquant de Cancérologie), qui centralise les données médicales du patient, et le PPS (Parcours Personnalisé de Santé), qui organise son suivi dans la durée.
Planification coordonnée
Une implémentation réussie de la téléconsultation dans les services implique une organisation concertée entre équipes médicales et administratives, ainsi qu’avec les interlocuteurs en ville (notamment pour les téléconsultations assistées).
Complémentarité au sein des parcours
La téléconsultation en oncologie n’a pas vocation à se substituer aux autres canaux de suivi, mais à les compléter. Son articulation avec les appels téléphoniques, les visites des IDE (Infirmiers Diplômés d'État) et les consultations en présentiel doit être réfléchie en amont.
Zoom sur Rofim : la téléconsultation et la télémédecine au service de l’oncologie
Pensée pour l’hôpital et pour répondre aux besoins spécifiques de l’oncologie, la plateforme de télémédecine Rofim s’inscrit dans une logique de parcours complet et structuré.
Interfaçable avec tous les logiciels hospitaliers, elle propose une articulation fluide entre :
- L’e-RCP : pour organiser les réunions de concertation pluridisciplinaires à distance en garantissant une parfaite traçabilité des décisions.
- Le DCC (Dossier Communiquant en Cancérologie) : pour centraliser les données patients et garantir la continuité du suivi.
- La téléexpertise : pour solliciter un avis sur-spécialisé sur une situation clinique complexe.
- Ainsi que la téléconsultation.
Complémentaires, ces outils permettent de couvrir l’ensemble des besoins de coordination à distance, du diagnostic au suivi post-traitement. Le cas d’un patient peut par exemple être discuté au cours d’une RCP, suivi à tout moment via le DCC, surveillé régulièrement en téléconsultation et expertisé ponctuellement via la téléexpertise.
Grâce à cet éventail de modules interopérables, Rofim propose un parcours fluide, sécurisé et adapté aux contraintes de l’oncologie hospitalière. Notre solution a d’ailleurs été adoptée par de nombreux CHU, CH et CLCC (Centres de Lutte Contre le Cancer). L’institut Gustave Roussy (Villejuif), premier centre de lutte contre le cancer en Europe, fait notamment partie des établissements ayant intégré la téléconsultation Rofim à son organisation.
💡 Rofim innove aussi en matière de chirurgie oncologique en proposant une solution de téléassistance chirurgicale. Pour en savoir plus sur les liens entre télémédecine et chirurgie, découvrez également notre article sur la téléconsultation en chirurgie.
👉 Pour en savoir plus sur les solutions proposées par Rofim pour les services d’oncologie, consultez notre page dédiée aux hôpitaux et n’hésitez pas à demander une démo personnalisée.
À propos de Rofim
Rofim est une plateforme de télémédecine qui connecte les professionnels de santé à l’hôpital et en ville, pour faciliter le diagnostic et améliorer la prise en charge des patients. Cet outil offre 4 solutions principales de diagnostic collaboratif dont : téléexpertise, téléconsultation, e-RCP et DCC.